Des messages incorporés au bâti : « Les bouteilles emmurées »
La bouteille comme matériau de construction...
Elle peut légitimement surprendre parce que sa forme, sa matière sont peu compatibles avec l’appareillage habituel des murs. En outre, il s’agit d’un objet utile, d’un récipient que, l’on conservait et qui s’échangeai. (jusqu’au milieu du XXème siècle).
Emmurer des bouteilles n’est donc pas un geste naturel. Il faut vouloir le faire et dans une certaine mesure dépenser pour cela. Il s’agit essentiellement de bouteilles en « verre noir » . Dans la plupart des cas, seul le fond affleurant à la surface extérieur du mur est visible. Les bouteilles sont disposées horizontalement et perpendiculairement au mur.
Le diamètre des fonds varie entre 30 et 50 mm. Les petits flacons sont rares. Pour ce qui concerne les bouteilles, on sait que la contenance a beaucoup varié autour de 75 cl.
L’usage des bouteilles en verre noir épais se généralise à partir du XVIIIème siècle. Mais il s’agit alors d’un objet certainement conservé avec soin et dont la disposition pour des emmurements en nombre se conçoit mal.Il apparaît que les constructions dans lesquelles un emmurement de bouteilles en forme de croix date de la période 1850 – 1900. A Belmont on trouve des emmurements de bouteilles en forme de croix aux hameaux du « Perron » et de « Trémontet ».
Le Perron |
Tremontet |